alternative à la loi LRU

Texte soumis par un étudiant en 2ème année d'anthropo. science-po :

Le problème a été souligné, dans cette loi ce qui dérange ce sont les points suivants : réduction de l’expression des étudiantes (et l’UNEF la monopolise, ce qui ne va pas forcément pour le mieux…), la progressive mainmise du privé sur les cursus de l’université. J’imagine bien un anthropologue faisant des recherches pour Total en Afrique afin de savoir comment l’entreprise doit s’y prendre pour exproprier les populations de leurs terres et y exploiter des hydrocarbures… Un problème d’éthique se posera dans les sciences humaines, avant tout destinées au développement de l’homme et non comme instrument du pouvoir économique ou politique, ou alors dans le but de trouver des solutions aux maux de la société, solutions n’allant pas aujourd’hui dans la volonté du pouvoir, alors que sociologues, anthropologues, artistes, historiens, etc. expliquent souvent que les solutions existent mais demandent un choix d’investissement, une volonté politique, et des valeurs, mais pas celle de notre gouvernement actuel…

On nous reproche un MANQUE DE PROPOSITION (je mets en majuscule pour les flemmards de la lecture et que celui qui a fait le reproche lise au moins cela). Alors je PROPOSE les choses suivantes :

-Un investissement réel de l’Etat dans l’école supérieure comme pour le lycée et l’école primaire, avec à la clé, une augmentation des effectifs, une réfection des bâtiments, de vrais services étudiants, que ce soit une bourse élargie au plus grand nombre, des logements à bas prix, mais rénovés et plus conviviaux, etc.


-La rénovation des cursus, un diplôme national dans chaque discipline avec une possibilité pour les universités d’avoir au maximum un tiers de la formation qui soit choisie par leurs corps enseignants, avec d’autre part un renforcement des cursus. Des options élargies, etc.

-La création d’un véritable système d’orientation (le premier qui me dit que le système actuel en est un, je l’emmène dans un collège et un lycée et je lui montre comment ça marche, et ensuite on en reparle) n’ayant pas pour but d’envoyer des machines, des robots vers le monde professionnel comme c’est le souhait de certains partis politiques mais des personnes qui se plaisent dans ce qu’elles font, même le travail manuel, qui n’est pas la ruine de l’âme comme on veut nous le faire croire, mais est aussi un travail, certes dur, mais qui accompagné d’une véritable formation réflexive et critique ne sera plus l’aliénation qui le caractérise aujourd’hui en grande partie. Donc un système d’orientation aidant, accompagnent les élèves à peu à peu clarifier leurs projets, notamment par des stages, des journées expliquant ce qu’est tel ou tel travail, etc.

-Une école à deux fonctions : celle de former des citoyens, et ensuite de former des travailleurs. La première fonction étant la condition sine qua non avant de lancer la seconde.

-Pour ceux qui n’auraient pas le niveau, ou plutôt qui ne viendraient pas de filières traditionnelles, si au final ils souhaitent réellement accéder à l’université : une ou deux année de remises à niveau.

Pour tous ceux qui voudraient accepter cette réforme, et voir l’université circonscrite aux mains du privé, et de quelques privilégiés pouvant y accéder, je réponds qu’une société qui se fonde sur la sélection, la concurrence entre ses individus, avec la volonté de déprécier toute formation qui comme je l’ai dit ne produit pas immédiatement une richesse économique, est une société qui va mal, mal parce qu’elle n’est plus capable d’assurer la coopération entre ses membres, parce qu’elle n’a plus conscience que les hommes sont interdépendants, et que l’individualisme pourrit ces relations là en faisant devenir l’interdépendance, une dépendance à sens unique, dépendance du bas vers le haut…

Pour continuer sur l'idée je propose une idée sur le financement de l'éducation nationale par la "taxe tobine" sur les bénéfices des entreprises françaises à l'échelle de 0,01%.

ensuite les rendez-vous de discussions :

_ demain vendredi 23 novembre à 14h30 sur les quais, rendez-vous à côté de la cafet U : discussion organisée par des enseignants et des élèves de sciences politiques et de droits.

_ lundi 26 novembre à 9 heures au café filtre à bron : organisé par des étudiants d'anthropologie

compte rendu du rendez-vous du vendredi 23/11 :

nous étions 16 étudiants et 4professeurs et nous avons mis en place des groupes de travail pour pouvoir d'abord étudier la structure de l'éducation nationale, puis on analysera en profondeur la loi pour enfin faire des propositions alternatives à cette loi et des pistes de suggestions d'amélioration pour l'éducation nationale.
les réunions dureront environ 2heures et découpés en deux parties (débriefing et propositions).

j'encourage toutes et tous a venir nous aider, voila des dates de réunions :

lundi 26/11 : 9 heures devant café filtre au campus de bron.
mardi 27/11 : 17 heures devant la cafet u du campus des quais.
mercredi 28/11 : 14h30 devant cafet u du campus des quais avec les professeurs.

youpi le mouvement s'agrandit^^
nous voila pres de 40étudiants et une dizaine de professeurs intéressés par ce projet.
nous avons des enseignants de science po, socio et anthropo, idem pour les etudiants avec du droit en plus.

nous avons plusieurs pistes de travail tel que l'orientation, les enseignements, la structure universitaire, le financement, etc....

prochaine réunions :
vendredi 30 nov : rendez-vous à midi (toujours salle 112k) au campus de bron
vendredi 30 nov : rendez-vous à 10 heures devant la cafet U des quais

lien utile :
[url]lyon2-lru.blogs.courrierinternational[/url] (sur google : lyon2-lru)

suite aux malheureux évènements qui se sont déroulés, le comité de réflexion organise leur rendez-vous à une date ultérieure qui est :

LUNDI 3 DECEMBRE A 18H AU CAMPUS DES QUAIS RDV DEVANT CAFET U